HAUSSE DES COUTS DES MATERIAUX : Quels impacts sur nos chantiers ?
Alors que le COVID a pénalisé le secteur du BTP par les pénuries à répétition, la filière n’a pas fini de souffrir avec les fortes hausses du cours des matériaux liées à la guerre en Ukraine. Les équipes du groupe ISORE restent mobilisées afin de répondre aux demandes des clients et partenaires et d’assurer l’avancement des chantiers malgré cette situation atypique.
Après une première crise des matériaux liée au redémarrage rapide de l’économie mondiale à partir de septembre 2020, puis une deuxième crise déclenchée par l’envolée des prix de l’énergie au quatrième trimestre 2021, nous connaissons une troisième explosion des prix des matériaux, totalement imprévisible, avec le déclenchement de la guerre en Ukraine, le 24 février 2022.
Ce troisième épisode de hausse passe par deux canaux principaux :
- directement et immédiatement, pour certains matériaux dont la production dépend de fournitures issues des pays belligérants (acier, aluminium, kaolin, …)
- indirectement, via une tension mondiale sur l’énergie qui progressivement impacte le coût de tous les intrants.
S’appuyant sur les analyses statistiques de la Fédération Française du Bâtiment et sur l’Insee, on observe ainsi, entre novembre 2021 et février 2022, les prix des demi-produits en aluminium en progression de +16,3 % ou ceux des produits PVC à +11,6 %. On relève également des hausses très significatives sur les terres cuites (+11,5 %) et les produits céramiques (+8,6 %).
Et les prix vont continuer à grimper encore dans les prochains mois ! A titre d’exemple, les produits acier, qui ont été les premiers à poser des difficultés (tant en prix qu’en approvisionnement) fin 2020, ressortent à +3,5 % entre novembre 21 et février 22. Mais les négociants du secteur nous annoncent ces derniers jours une flambée des prix à venir, sous les effets combinés du choc sur l’énergie et des difficultés d’approvisionnement en matériaux de base (ferrailles et demi-produits).
Comment Isore fait face à cette problématique inédite ?
Dans ce contexte, notre service achat et commercial est en étroite relation avec nos fournisseurs « Nos clients et partenaires attendant des devis de notre part connaissent bien la conjoncture actuelle. Notre volonté est d’être le plus transparent possible avec eux. Dès lors que les fournisseurs nous font part des hausses des matériaux, nous discutons tout d’abord avec eux pour rechercher les meilleures solutions pour nos clients, puis nous en informons les maîtres d’ouvrages. Les entreprises seules ne peuvent assumer l’entièreté de ces hausses imprévisibles » indique Franck HARDY, Directeur Développement groupe.
« Nous faisons le maximum pour anticiper malgré le cours irrégulier des matériaux. Autre solution pour le groupe : proposer des solutions alternatives pour rester dans les enveloppes budgétaires et les délais. Dans le cadre de notre projet de Transition Ecologique et Energétique, nous souhaitons ainsi proposer des produits moins carbonés à nos clients tout en respectant la nature du projet. Ces produits sont parfois moins sujets aux aléas de pénurie et de prix et permettent aux maitres d’ouvrage de mener à bien leur projet. » ajoute Loic STEFANELLY, Directeur Général Délégué d’ISORE BATIMENT. Ainsi, les équipes travaux proposent, quand cela est possible et nécessaire, des solutions plus sobres en ressources (et donc moins coûteuses) avec notamment des calepinages ajustés.
« En toute chose, il y a un aspect positif. Et si cette situation de crise avait pour conséquence d’accélérer la prise de conscience d’une indispensable sobriété en matière de ressources ? » plaide Martine LARUAZ, Présidente du groupe ISORE, s’appuyant sur le 6éme rapport du GIEC présentant la sobriété comme la solution rapide aux différents dérèglements.
